« Pendant le Carême, l’orgue et les autres instruments ne sont autorisés que pour soutenir le chant, à l’exception du quatrième dimanche (Laetare), des solennités et fêtes. » Présentation Générale du Missel Romain, § 313.
Si l’usage veut que l’organiste soit néanmoins autorisé à s’exprimer au travers du répertoire, le moins que l’on puisse faire est de respecter une certaine sobriété.
On ne s’étonnera pas, de ce fait, de ne pas trouver de répertoire dédié à ce temps, y compris dans le répertoire d’origine protestante.
Cependant, ce peut être l’occasion d’exploiter un certain nombre de chorals dont l’intention, au travers des textes, n’est pas étrangère au Carême : purification, péché, pénitence, miséricorde, espérance, consolation, confiance en Dieu… Telle est notre suggestion pour ce temps.
Répertoire issu du chant grégorien : dimanche de « Laetare »
Avant de rentrer plus avant dans ce répertoire somme toute important, on peut citer l’office du quatrième dimanche (Laetare) mis en musique par Charles Tournemire dans l’orgue Mystique, le seul office du Carême qu’il ait traité pour les mêmes raisons (le silence de l’orgue est une imposition très ancienne).
Proposition de chorals
Voici les chorals que nous proposons – c’est sous leur incipit en allemand qu’on les trouve dans la littérature d’orgue. Ils ont inspiré nombre de compositeurs de l’époque baroque allemande qui les ont mis en musique :
- Ach Gott und Herr
- Ach Herr mich armen Sünder
- Ach! Was soll ich Sünder machen
- Allein zu dir
- Am Wasserflüssen Babylon (psaume 136)
- Auf meinen lieben Gott
- Aus tiefer Noth (psaume 129 „de profundis“)
- Christe, der du bist Tag und Licht
- Durch Adams Fall
- Erbarm dich mein, o Herre Gott (psaume 50)
- Ich ruf zu dir
- In dich hab ich gehoffet, Herr
- Schmücke dich, o liebe Seele
- Von Gott will ich nicht lassen
- Was Gott tut, das ist wohlgetan
- Wenn wir in höchsten Nöten sein
- Wer nur den lieben Gott lässt walten
- Wo soll ich fliehen hin
François Mazouer